Prologue



Prologue;

SUCRE, capitale constitutionnelle de la Bolivie, est aussi connue sous le nom de Charcas, la Cité Blanche, La Plata et même 'le Paris des Andes'.
Inscrite au patrimoine de l'Humanité a l'UNESCO en 1991, cette capitale baroque aux blancs édifices datant des 18/19e siècles attirent des milliers de touristes chaque année. À travers ses parcs, ses places, ses rues aux magnifiques édifices coloniales, sa culture et surtout à travers ses gens, nous espérons vous faire voyager, découvrir, rêver et surtout vous encourager par ces images et ces commentaires qui proviendront de la plus belle ville de Bolivie, Sucre.

lundi 25 juin 2012

Argentine

Déjà 3 semaines et plus de passées, le mois de juin est arrivé et avec lui notre jeune ami DangKhoa du Canada, en visite pour 3 semaines en Bolivie.

Que s'est-il donc passé durant ces derniers jours depuis notre dernier message.

- Il y a 3 semaines, Sucre a connu une période de 6 jours de froid assez inhabituel. C'était comme si le soleil ne voulait plus nous réchauffer. Le vent, qui d'habitude ne fait que de brèves apparitions avaient lui aussi décidé de s'y mettre pour plus longtemps. 
C'est donc ainsi qu'on a vu apparaître en prédication (maintenant à 8:30am) les gants, les tuques, les foulards et les bottes. Néanmoins, les groupes de service ont continué d'être bien soutenus et la bonne humeur a toujours été à nos côtés. 
J'avoue que j'aurais bien aimé avoir un Tim Horton pas loin!

- J'ai aussi, enfin, donné mon premier discours public en espagnol. Je dis enfin, car traduire un discours d'une langue à une autre peut paraitre assez facile, mais détrompez-vous se n'en est rien. 
J'ai heureusement eu l'aide d'une sœur de ma congrégation qui m'a corrigé avec plaisir. J'ai même eu le sentiment de lui avoir fait une faveur en lui demandant. C'est donc devant une assistance d'environs 170 personnes que j'ai pu donner un discours qui semble-il fût apprécié de la congrégation. Merci aux heures de pratique!

- Parlant de mon premier discours public, j'ai appris que d'ici la fin juillet j'aurai le plaisir de le redonner à 3 reprises. 
C'est que la semaine prochaine, Amélie et moi sommes assignés pour visiter la petite congrégation de Serrano et le groupe de Padilla, tous deux sous la supervision de notre congrégation (Sucre Sur). Ce sont 2 territoires isolés à environs 4/5 heures de microbus sur une route un peu amochée. Nous devrons partir le vendredi après-midi pour être de retour (j'espère) le dimanche soir ou le lundi matin.
On nous a tellement dit de bonnes choses à propos de ces 2 territoires. Évidemment, la prédication avec la dizaine (7 Serrano + 3 Padilla) de proclamateurs est semble-t-il toujours fantastique et les paysages des alentours sont à couper le souffle.
L'horaire ressemblera à peu à ceci: 
Notre samedi matin et après midi seront réservés à la prédication avec les proclamateurs, dans un des territoires les moins souvent parcourus. Ensuite en fin d'après-midi j'aurais à donner mon discours public à la congrégation. 
Dimanche matin (lever à 6:00 am) après une nuit passée dans le Holiday Inn du coin (environ 4$ la nuit), nous aurons à prendre un microbus pour nous rendre à Padilla pour la réunion du matin pour redonner le même discours public. Ensuite, en après-midi ce sera prédication et encouragements avec les frères jusqu'a notre retour à Sucre.
Est-ce que c'est comme ça que tout va se passer? Aucune idée mais on est prêt!
On espère surtout que quelques membres de notre congrégation pourront nous accompagner et nous guider, car malheureusement, les dépenses occasionnées pour ces visites de 3 jours à nos frères de Serrano et Padilla sont souvent trop élevées pour plusieurs. Néanmoins, certains nous ont déjà mentionné qu’ils feraient tout en leur pouvoir pour pouvoir être à nos côtés pour cette superbe expérience.

- Nous revenons également d'une superbe semaine en Argentine avec DangKhoa. À vrai dire, sa venue chez nous en Bolivie était une bonne excuse pour changer un peu notre routine. 
Ça nous a vraiment fait du bien!
Ainsi donc, en bref, voici le fil de cette petite aventure:
Lundi le 11 juin nous nous sommes rendus au terminal de Sucre où nous avons pris le bus de 18h30 en direction de Villazon, la ville frontière avec l'Argentine. Le trajet était supposé duré 12 heures. Nous devions arriver vers 6:00/6:30 le matin. Je ne sais pas si c'est par bonheur, mais le trajet nous a pris 10 heures et demie au lieu des 12 heures prévues. Ainsi donc, en pleine noirceur, dans une température avoisinant les 2 degrés Celsius nous nous sommes retrouvés dans une ville déserte, devant un terminal de bus fermé, à attendre l'ouverture de la frontière prévue pour 7:00 am. Ah oui, nous avons aussi appris que l'Argentine compte une heure de moins que la Bolivie.
Ça commençait mal!
DangKhoa qui avait aussi appris depuis quelques jours la signification du mot 'Turista' avait désespérément besoin de trouver un endroit plus accueillant. Voilà donc que, je ne sais par quel hasard, nous nous sommes retrouvés dans un 'Hostal' assez minable (j'avoue) pour y trouver un peu de chaleur...et une toilette. Tout habillé, nous nous sommes endormis jusqu'à 7:30 am, prêt pour de meilleures péripéties.
La frontière traversée, il nous restait à trouver un guichet automatique (pesos) et à prendre le bus pour la 'Linda', Salta. 
6 heures et quart de bus plus tard nous y étions.
Heureusement, nous avons trouvé rapidement notre petit 'hostal, bien situé et bien confortable. Nous avons cuisiné notre repas du soir dans la cuisine communautaire et ensuite nous avons enfin pu profiter d'une meilleure nuit de sommeil.
Le nord de l'Argentine est une autre Argentine de ce que connaissent les gens du Sud (Buenos Aires). Aride, désertique et sauvage.
Salta est très agréable à visiter. La température était parfaite (environ 20 degrés Celsius durant le jour). Ce qui nous a frappés c'est évidemment sa grande place avec ses restos extérieurs tout autour, ses rues piétonnières et sa cathédrale. On s'est d'ailleurs amusé à regarder les gens qui passaient soit, à pied, en vélo ou en voiture, faire immanquablement leur signe de croix en défilant devant cette grande cathédrale. Pas mal croyant!
Ensuite, après une autre journée très relax à Salta, nous avons les 2 jours suivants, loué une voiture pour partir vers le sud et ses Québradas (canyon creusé par le temps), ses vallées et ses paysages dignes des meilleurs films de Far West. Nous avons appris en lisant notre guide que dans ces strates géologiques sculptées en étranges formations rocheuses qu'on y trouve encore des coquillages de mer, signe d'un grand bouleversement.
Notre première étape presque terminée, nous avons finalement posé le pied à Cafayate (niché à 1700 mètres d'altitude), région viticole connue à travers le monde. La ville est à craquer. Cafayate jouit d'un microclimat à cause de ses montagnes tout autour (fracture de la cordillère des Andes). Comme les saisons sont inversées ici, on se sentait comme durant une belle journée de fin d'automne. Il ne manquait que les pommes. Les feuilles étaient tous tombées et les vignes étaient dépouillées. On nous a mentionné que durant l'été la ville se remplit à un rythme effréné, mais là c'était très très tranquille. Tant mieux! Nous avons fait le tour de sa place et attendu la fin de la sieste vers 18:30 pour visiter le marché et sa boucherie pour notre repas du soir.
Notre 'hostal' était tout douillet, surtout du fait que nous avions le chauffage dans la chambre.
Le lendemain, nous avions une grosse journée de route à faire sur un chemin fait de gravier et de terre, néanmoins, nous ne pouvions quitter cette ville sans visiter quelques domaines et faire ses dégustations. Le domaine Etchart nous a tous le plus emballé. Nous avions un guide super sympathique. Nous n'avons croisé aucun autre visiteur durant la visite. Nous avions le domaine pour nous tous seuls. Jorge nous a fait gouter 4 vins, dont la spécialité de la région, le Torrontes.
Ça commençait bien la journée.
Ensuite de Cafayate à Cachi il y avait quatre heures trente de route minable (40 km/heure). Néanmoins, les paysages croisés étaient tous simplement époustouflants. Cachi aurait mérité qu'on y passe plus de temps, mais la route et le retour de location nous appelaient.
La suite fut plus facile, mais non sans autant nous émerveillés. Nous avons grimpé jusqu'à 3400 mètres pour ensuite descendre sur des kilomètres de chemins en serpentins. Ont a rencontré des chevaux et des mulets sauvages, des chèvres, des moutons et des cowboys chevauchant leurs montures à la poursuite de leurs troupeaux de bœufs.
Bref, le bonheur!
Notre dernière journée à Salta fut saluée par une longue nuit de sommeil bien mérité. La ville avait changé, c'était le week-end. Il y avait des gens partout. Nous en avons profité pour gouter au fameux 'Pancho', genre de méga hot-dog assaisonné de différentes sauces et condiments (maïs en grain par exemple). Aussi, avant de nous cuisiner la meilleure des pizzas en ville, nous avons gouté au maté argentin avec le gars du ‘hostal’. Le maté se boit partout, par tout le monde. C'est une herbe (genre de thé), qu'on infuse avec de l'eau chaude (et sucre si l'on veut) et qu'on boit dans des petites 'calabash' avec paille de métal. Pas mauvais!
Sur le chemin de l'épicerie (à la recherche de nos ingrédients pour notre pizza) nous en avons profité pour faire une halte à l’un des restos de la Plaza pour siroter une grosse bière en compagnie des autres touristes. Faut dire que les gens commencent à se diriger vers les restos à partir de 21:00.
Effectivement, comme prévu notre pizza fut la meilleure au monde. Le vin de la région (cépage-tannât) y était sûrement pour beaucoup.
Notre départ de Salta était prévu pour 7:00 le matin suivant. La nuit a donc été assez courte.
Le retour fut un peu moins pénible, heureusement. Villazon n'avait pas changé...aussi froide et antipathique.
Notre retour à Sucre à 4:00 am fut vraiment apprécié. Notre lit encore plus.
Amélie avait tout à fait raison de nous rappelé ce doux refrain ...'home sweet home’.

À+

P.S. À bientôt Dang et merci encore pour la soupe vietnamienne que tu nous as cuisiné!


Marco-Antonio avec Eloy et sa tuque


Amélie & Dang Khoa au Mercado Campesino - Sucre


Québradas et vallées
















Cafayate et ses vignobles déshabillés








Dégustation de vins à la maison ETCHART:


Salta 







Calabash pour boire le Maté

1 commentaire:

  1. Deux discours en deux jours!! Wow! Bravo!
    Merci d'avoir partagé votre séjour en Argentine avec nous:) C'est drôle de voir un cowboy comme dans les films!!
    Amélie fait encore ses excellentes pizza! Miam..................!!
    Votre routine sera encore dérangée à partir de Jeudi! Nous avons très hâte de partager votre "routine" pour un temps ;)
    Pleins de bisous!

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