Nous vivons ici une expérience unique,
inoubliable et si encourageante, néanmoins il faut être réaliste, comme un peu
partout nous aussi nous sommes confrontés à certaines difficultés et
frustrations. La routine quoi!
Néanmoins, on ne se plaint pas, on apprécie
chaque instant et on attend surtout avec impatience notre petite semaine de
vacances dans 3 semaines. On s'en reparlera!
Il y a eu pas mal d'action et de bruit
chez nous durant les 2 dernières semaines.
À commencer par une course de rallye
organisé par la ville sur une période de 2 jours. Ainsi, à deux pas de chez
nous passaient des bolides à 120 km/heure (plus peut-être) sur une partie du
parcours à travers Sucre et cela à la grande joie des centaines de curieux
attroupés sur le bord de la rue. Ça nous a semblé un peu dangereux étant donné
l'étroitesse des rues et surtout très bruyant! Ce fut une occasion de plus pour
regarder quelques films à la maison.
Ensuite durant toute la semaine
dernière ce fut fanfare à toutes heures de la journée (7:30 à 22:00) et
manifestations (comme à Mtl il y beaucoup de revendications du peuple par des
marches et blocages de route. Ainsi, la semaine spéciale qui vient de passer
fut une occasion de plus pour crier leurs désaccords au gouvernement. Comme
quoi c'est vraiment pareil partout).
L'événement attendu était la
commémoration du 25 de Mayo, date de la première révolte de la province de
Chuquisaca (dont Sucre est la capitale) qui conduisit finalement à
l'indépendance de la Bolivie. Bon, pour un visiteur qui arrive ici pour 2/3
jours ça peut être agréable, dépaysant et très typique, mais 3 semaines de
tambours et de trompettes à la longue ça use... On en a profité pour regarder
quelques films ou lieu d'aller voir le président (Evo Morales) faire son
discours à la Plaza.
Un mot maintenant sur la sortie de
prédication que nous avons organisée dimanche dernier pour notre groupe de
service.
Notre congrégation Sucre Sur a un
territoire très grand à couvrir. Ce sont surtout les petits villages qui
entourent la ville qui sont les moins parcourus, car la difficulté ici c'est
que, comme très peu de frères et sœurs possèdent une voiture, aller prêcher dans ces villages est beaucoup plus compliqué à cause de la distance à parcourir. Au moins, nous avons un arrangement dans la congrégation qui fait que les jeudis après-midi sont réservés pour la prédication vers le village de Yotala et les environs (20 minutes de Sucre). Quand il y a une ou deux voitures pour ce groupe de service c'est un gros avantage, car comme vous pouvez l’imaginer moins de perte de temps, sinon s'il n'y a pas de voiture les frères et sœurs ne s'en font pas et prennent le micro (mini-bus) tassé comme des sardines pour faire l'aller et le retour.
La journée a néanmoins vite pris une allure de chaleur, tant physique que spirituelle. Nous étions tous très enthousiasme à l'idée de prêcher à ces gens humbles et abordables. Nous avons eu de très bonnes conversations, plus si nous avions parler le Quechua. Ce sont les enfants qui nous ont procuré le plus de joie. Peu importe leurs âges les petits
aiment toujours nous écouter et regarder les images de nos périodiques
(Réveillez-vous du mois de mai, l'article sur les singes au grand nez). Ça nous
a tous rendu de bonnes humeurs. Nous avons terminé le territoire et quitté
Yotalilla vers 12:00 pour être de retour chez nous à 12:30.
Ainsi donc, pour faire un peu changement et surtout pour toucher le plus de personnes possibles avec le message, notre groupe de service a décidé que le dimanche 27 mai serait réservé pour aller prêcher au village de Yotalilla (30 minutes de Sucre et prêcher quelques fois par année). Un frère nous avait proposé de prendre sa camionnette (Pick-up) pour nous y rendre. Nous n'avons pas été déçues. Ce fut une matinée de service exceptionnelle. La dizaine de volontaires que nous étions a tous pu trouver une place dans la camionnette du frère. Les sœurs étaient à l'intérieur au chaud et les frères à l'extérieur, dans la boite (inacceptable au Canada, mais tout à fait normal en Bolivie). Sur le chemin, il a fait un peu plus froid que j'aurais pensé (moi j'étais dans la boite, au vent), mais au moins j'avais apporté mon foulard et mes gants. C'est ma tuque que j'aurais aimé avoir.
On s'est tous promis de le refaire
bientôt.
En terminant, comme je suis le nouveau
secrétaire de la congrégation Sucre Sur je vous fais part de quelques chiffres
qui figuraient sur le rapport du mois d'avril.
- 131 proclamateurs
- 2 missionnaires
- 4 pionniers spéciaux
- 24 pionniers permanents
- 22 pionniers auxiliaires dont 13
permanents
- Moyenne d'heures des proclamateurs -
16.5/heures
- Moyenne assistance à la TG - 201
- Nouvelles visites - 1852
- Études bibliques - 326
Notre prochain besoin de la
congrégation du 4 juin sera sur 'L'importance de faire des nouvelles visites et
de commencer des études bibliques' car en réalité les chiffres ne disent pas
tout. Par exemple sur les 326 études bibliques que compte la congrégation 257 sont
conduites par les 30 pionniers permanents, spéciaux et missionnaires. Comme
vous pouvez le constater, les besoins en enseignement et en formation ne sont
pas seulement dans le territoire, mais aussi dans la congrégation. Ça nous aide
à comprendre un peu mieux notre présence ici.
P.S. Le foot a pris beaucoup de place
dans mes habitudes depuis que je suis ici (Championship entre Bayern et Chelsea
par exemple), néanmoins j’peux pas croire que la finale de la Coupe Stanley de
cette année sera entre les Kings et les Devils. J’échangerais volontiers les
110 canaux télévisés que nous avons pour 2 semaines de RDS. Chanceux!
À bientôt
Prédication à Yotalilla
De gauche à droite;
Elias, Gustavo, Vicky, Amélie, Abraham (le jeune dans le camion), Max, Jorge, Amparo et Annabelle
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire