Que s'est-il donc passé durant ces derniers jours depuis
notre dernier message.
- Il y a 3 semaines, Sucre a connu une période de 6 jours
de froid assez inhabituel. C'était comme si le soleil ne voulait plus nous
réchauffer. Le vent, qui d'habitude ne fait que de brèves apparitions avaient
lui aussi décidé de s'y mettre pour plus longtemps.
C'est donc ainsi qu'on a vu apparaître en prédication
(maintenant à 8:30am) les gants, les tuques, les foulards et les bottes.
Néanmoins, les groupes de service ont continué d'être bien soutenus et la bonne
humeur a toujours été à nos côtés.
J'avoue que j'aurais bien aimé avoir un Tim Horton pas
loin!
- J'ai aussi, enfin, donné mon premier discours public en
espagnol. Je dis enfin, car traduire un discours d'une langue à une autre peut
paraitre assez facile, mais détrompez-vous se n'en est rien.
J'ai heureusement eu l'aide d'une sœur de ma congrégation
qui m'a corrigé avec plaisir. J'ai même eu le sentiment de lui avoir fait une
faveur en lui demandant. C'est donc devant une assistance d'environs 170 personnes que
j'ai pu donner un discours qui semble-il fût apprécié de la congrégation. Merci
aux heures de pratique!
- Parlant de mon premier discours public, j'ai appris que
d'ici la fin juillet j'aurai le plaisir de le redonner à 3 reprises.
C'est que la semaine prochaine, Amélie et moi sommes
assignés pour visiter la petite congrégation de Serrano et le groupe de Padilla,
tous deux sous la supervision de notre congrégation (Sucre Sur). Ce sont 2
territoires isolés à environs 4/5 heures de microbus sur une route un peu
amochée. Nous devrons partir le vendredi après-midi pour être de retour
(j'espère) le dimanche soir ou le lundi matin.
On nous a tellement dit de bonnes choses à propos de ces
2 territoires. Évidemment, la prédication avec la dizaine (7 Serrano + 3 Padilla)
de proclamateurs est semble-t-il toujours fantastique et les paysages des
alentours sont à couper le souffle.
L'horaire ressemblera à peu à ceci:
Notre samedi matin et après midi seront réservés à la
prédication avec les proclamateurs, dans un des territoires les moins souvent
parcourus. Ensuite en fin d'après-midi j'aurais à donner mon discours public à
la congrégation.
Dimanche matin (lever à 6:00 am) après une nuit passée
dans le Holiday Inn du coin (environ 4$ la nuit), nous aurons à prendre un microbus
pour nous rendre à Padilla pour la réunion du matin pour redonner le même
discours public. Ensuite, en après-midi ce sera prédication et encouragements
avec les frères jusqu'a notre retour à Sucre.
Est-ce que c'est comme ça que tout va se passer? Aucune idée
mais on est prêt!
On espère surtout que quelques membres de notre
congrégation pourront nous accompagner et nous guider, car malheureusement, les dépenses
occasionnées pour ces visites de 3 jours à nos frères de Serrano et Padilla
sont souvent trop élevées pour plusieurs. Néanmoins, certains nous ont déjà
mentionné qu’ils feraient tout en leur pouvoir pour pouvoir être à nos côtés
pour cette superbe expérience.
- Nous revenons également d'une superbe semaine en
Argentine avec DangKhoa. À vrai dire, sa venue chez nous en Bolivie était une bonne
excuse pour changer un peu notre routine.
Ça nous a vraiment fait du bien!
Ainsi donc, en bref, voici le fil de cette petite
aventure:
Lundi le 11 juin nous nous sommes rendus au terminal de
Sucre où nous avons pris le bus de 18h30 en direction de Villazon, la ville
frontière avec l'Argentine. Le trajet était supposé duré 12 heures. Nous
devions arriver vers 6:00/6:30 le matin. Je ne sais pas si c'est par bonheur,
mais le trajet nous a pris 10 heures et demie au lieu des 12 heures prévues.
Ainsi donc, en pleine noirceur, dans une température avoisinant les 2 degrés Celsius
nous nous sommes retrouvés dans une ville déserte, devant un terminal de bus
fermé, à attendre l'ouverture de la frontière prévue pour 7:00 am. Ah oui, nous
avons aussi appris que l'Argentine compte une heure de moins que la Bolivie.
Ça commençait mal!
DangKhoa qui avait aussi appris depuis quelques jours la
signification du mot 'Turista' avait désespérément besoin de trouver un endroit
plus accueillant. Voilà donc que, je ne sais par quel hasard, nous nous sommes
retrouvés dans un 'Hostal' assez minable (j'avoue) pour y trouver un peu de
chaleur...et une toilette. Tout habillé, nous nous sommes endormis jusqu'à 7:30
am, prêt pour de meilleures péripéties.
La frontière traversée, il nous restait à trouver un
guichet automatique (pesos) et à prendre le bus pour la 'Linda', Salta.
6 heures et quart de bus plus tard nous y étions.
Heureusement, nous avons trouvé rapidement notre petit
'hostal, bien situé et bien confortable. Nous avons cuisiné notre repas du soir
dans la cuisine communautaire et ensuite nous avons enfin pu profiter d'une meilleure
nuit de sommeil.
Le nord de l'Argentine est une autre Argentine de ce que
connaissent les gens du Sud (Buenos Aires). Aride, désertique et sauvage.
Salta est très agréable à visiter. La température était
parfaite (environ 20 degrés Celsius durant le jour). Ce qui nous a frappés
c'est évidemment sa grande place avec ses restos extérieurs tout autour, ses
rues piétonnières et sa cathédrale. On s'est d'ailleurs amusé à regarder les
gens qui passaient soit, à pied, en vélo ou en voiture, faire immanquablement
leur signe de croix en défilant devant cette grande cathédrale. Pas mal
croyant!
Ensuite, après une autre journée très relax à Salta, nous avons les 2 jours suivants, loué une voiture pour
partir vers le sud et ses Québradas (canyon creusé par le temps), ses vallées
et ses paysages dignes des meilleurs films de Far West. Nous avons appris en lisant notre
guide que dans ces strates géologiques sculptées en étranges formations
rocheuses qu'on y trouve encore des coquillages de mer, signe d'un grand
bouleversement.
Notre première étape presque terminée, nous avons
finalement posé le pied à Cafayate (niché à 1700 mètres d'altitude), région
viticole connue à travers le monde. La ville est à craquer. Cafayate jouit
d'un microclimat à cause de ses montagnes tout autour (fracture de la
cordillère des Andes). Comme les saisons sont inversées ici, on se sentait
comme durant une belle journée de fin d'automne. Il ne manquait que les pommes.
Les feuilles étaient tous tombées et les vignes étaient dépouillées. On
nous a mentionné que durant l'été la ville se remplit à un rythme effréné, mais
là c'était très très tranquille. Tant mieux! Nous avons fait le tour de sa
place et attendu la fin de la sieste vers 18:30 pour visiter le marché et sa
boucherie pour notre repas du soir.
Notre 'hostal' était tout douillet, surtout du fait que
nous avions le chauffage dans la chambre.
Le lendemain, nous avions une grosse journée de route à
faire sur un chemin fait de gravier et de terre, néanmoins, nous ne pouvions
quitter cette ville sans visiter quelques domaines et faire ses dégustations.
Le domaine Etchart nous a tous le plus emballé. Nous avions un guide super sympathique.
Nous n'avons croisé aucun autre visiteur durant la visite. Nous avions le
domaine pour nous tous seuls. Jorge nous a fait gouter 4 vins, dont la
spécialité de la région, le Torrontes.
Ça commençait bien la journée.
Ensuite de Cafayate à Cachi il y avait quatre heures
trente de route minable (40 km/heure). Néanmoins, les paysages croisés étaient
tous simplement époustouflants. Cachi aurait mérité qu'on y passe plus de
temps, mais la route et le retour de location nous appelaient.
La suite fut plus facile, mais non sans autant nous émerveillés.
Nous avons grimpé jusqu'à 3400 mètres pour ensuite descendre sur des
kilomètres de chemins en serpentins. Ont a rencontré des chevaux et des
mulets sauvages, des chèvres, des moutons et des cowboys chevauchant leurs montures à la
poursuite de leurs troupeaux de bœufs.
Bref, le bonheur!
Notre dernière journée à Salta fut saluée par une longue
nuit de sommeil bien mérité. La ville avait changé, c'était le week-end. Il y
avait des gens partout. Nous en avons profité pour gouter au fameux 'Pancho',
genre de méga hot-dog assaisonné de différentes sauces et condiments (maïs en grain par exemple). Aussi, avant de nous
cuisiner la meilleure des pizzas en ville, nous avons gouté au maté argentin
avec le gars du ‘hostal’. Le maté se boit partout, par tout le monde. C'est une
herbe (genre de thé), qu'on infuse avec de l'eau chaude (et sucre si l'on veut)
et qu'on boit dans des petites 'calabash' avec paille de métal. Pas mauvais!
Sur le chemin de l'épicerie (à la recherche de nos ingrédients
pour notre pizza) nous en avons profité pour faire une halte à l’un des restos
de la Plaza pour siroter une grosse bière en compagnie des autres touristes.
Faut dire que les gens commencent à se diriger vers les restos à partir de
21:00.
Effectivement, comme prévu notre pizza fut la meilleure
au monde. Le vin de la région (cépage-tannât) y était sûrement pour beaucoup.
Notre départ de Salta était prévu pour 7:00 le matin
suivant. La nuit a donc été assez courte.
Le retour fut un peu moins pénible, heureusement. Villazon
n'avait pas changé...aussi froide et antipathique.
Notre retour à Sucre à 4:00 am fut vraiment apprécié.
Notre lit encore plus.
Amélie avait tout à fait raison de nous rappelé ce doux
refrain ...'home sweet home’.
À+
P.S. À bientôt Dang et merci encore pour la soupe vietnamienne que tu nous as cuisiné!
Marco-Antonio avec Eloy et sa tuque
Amélie & Dang Khoa au Mercado Campesino - Sucre
Québradas et vallées
Marco-Antonio avec Eloy et sa tuque
Amélie & Dang Khoa au Mercado Campesino - Sucre
Québradas et vallées
Deux discours en deux jours!! Wow! Bravo!
RépondreSupprimerMerci d'avoir partagé votre séjour en Argentine avec nous:) C'est drôle de voir un cowboy comme dans les films!!
Amélie fait encore ses excellentes pizza! Miam..................!!
Votre routine sera encore dérangée à partir de Jeudi! Nous avons très hâte de partager votre "routine" pour un temps ;)
Pleins de bisous!