Prologue



Prologue;

SUCRE, capitale constitutionnelle de la Bolivie, est aussi connue sous le nom de Charcas, la Cité Blanche, La Plata et même 'le Paris des Andes'.
Inscrite au patrimoine de l'Humanité a l'UNESCO en 1991, cette capitale baroque aux blancs édifices datant des 18/19e siècles attirent des milliers de touristes chaque année. À travers ses parcs, ses places, ses rues aux magnifiques édifices coloniales, sa culture et surtout à travers ses gens, nous espérons vous faire voyager, découvrir, rêver et surtout vous encourager par ces images et ces commentaires qui proviendront de la plus belle ville de Bolivie, Sucre.

lundi 30 avril 2012

Cratère de Maragua

Quoi de neuf en Bolivie?
- Premièrement, nous avons appris que notre jeune ami Dang Khoa de la congrégation Décarie viendra nous visiter pour près de 3 semaines au mois de juin. Ensuite, ce sera au tour des parents d'Amélie de faire le grand saut, ici chez nous à Sucre, pour pratiquement tout le mois de juillet. Nous avons vraiment hâte! Quelle expérience ce sera pour ces chanceux!

- Nous avons aussi vécu comme mentionnés dans le précédent message un grand moment en Bolivie, la fin de semaine dernière, lors d'un Trek de 3 jours dans l'arrière-pays.
En compagnie de 3 autres couples, nous avons effectué une randonnée qui nous a menés dans des endroits d'une beauté à couper le souffle.
Nous sommes partis le dimanche matin de chez nous vers 7:45 pour prendre le micro jusqu'au 'Barrio Ravelo' où des camions de transports (faute de bus) vous attendent pour vous mener à destination. Entassé comme des sardines (75-80 personnes) avec sacs et provisions nous avons parcouru les dizaines de kilomètres dans cette boite à aire libre et sous la pluie. Équipé chacun de nos sacs à dos, tente, sac de couchage, bouffe... nous avons donc commencé ce périple à l'entrée de la Inca Trail à Chatakila. Après plusieurs heures de marche sur ce chemin de roches à être émerveillé de la vue imprenable sur le terrain montagneux de la Bolivie nous avons soufflé et manger un peu vers 13h près d'une rivière que nous devions franchir par la suite à gué. Pas facile facile!
La suite nous a menés à longer la rivière vers des paysages très différents de petits villages et de pâturages. Finalement, la première journée s'est terminée sur le rivage de la rivière entouré des montagnes majestueuses et de nos tentes comme petites maisons. Nous avions des pâtes et une bouteille de vin pour accompagner les conversations autour du feu. Nous étions fatigués!
Le jour 2 à débuter à savoir si nous devions continuer à longer la rivière et toutes les difficultés que cela comprenait ou de remonter pour rejoindre le chemin carrossable qui mènerait vers le mini village de Potolo. Les plus courageux ont décidé de s'essayer par la rivière et les autres (Amélie, moi, Katya et Ana) avons opté pour la route...tellement plus rapide et une vue surprenante sur la rivière tout en bas. Nous sommes donc arrivés au point de rencontre établi avec plusieurs heures d'avance sur les autres en train de patauger dans la rivière. Comme le manque d'eau était devenu un problème et que nous avions du temps devant nous, Amélie et moi avons parcouru près de 2 heures de marche (aller-retour) pour aller nous ravitailler au village de Potolo en passant par la partie de la rivière à sec. Le paysage traversé valait 100 X les efforts déployés. Une fois tous réunis, nous avions à retrouver notre chemin (nous étions perdus) pour traverser le terrain accidenté vers les traces de dinosaures et le cratère de Managua. Les plusieurs heures de marchent qui ont suivi nous ont ainsi mené vers un village isolé et ses enfants à craquer. Finalement, sans trop savoir où nous étions (mais en ayant quand même une bonne idée) nous avons décidé de nous arrêter pour nous installer et manger. Il était 18h00, nous étions crevés! Ce fut souper dans la tente et dodo vers 20h15. Le pire était à venir!
Le 3e jour était censé être le plus relax. La journée de marche à débuter vers 8h15 et à 10h30, nous étions souffle couper à l'entrée du cratère de Maragua. Vous dire comment c'était beau sera vraiment difficile. Revigorer et approvisionner au village en plein centre du cratère nous sommes repartis pour la fin de notre périple. Empruntant un autre chemin nous avons vers l'heure du diner abouti vers une suite de chutes naturelles sorties d'un autre monde qui nous a permis de faire une saucette. C'était magique! Nous serions restés la journée complète si nous avions pu, malheureusement, c'était compter que nous ne savions plus du tout où nous étions et donc c'était devenu vital de retrouver un chemin vers le village de Charcoma, notre point de retour. Les options n'étaient par nombreuses. Comme Steve avait des sacs hydrofuges, nous pouvions soit essayer de nager la rivière (plus rapide, mais plus dangereux) avec nos sacs comme bouées, ou soit suivre un chemin que les mulets empruntent sur des dizaines de mètres de dénivelé à travers la montagne. La raison nous a fait comprendre que nous étions tous trop fatigués pour le débit de la rivière trop puissant. Nous avons donc opté à l'unanimité pour le chemin inconnu des muletiers et c'est ainsi que les heures et les heures de marche vers notre retour se sont transformées en péripétie indescriptible. Pour résumer, nous sommes tombés assez rapidement sur une école perdue, entourée de vallées insituables sur une carte. Ensuite, ce fut la pluie forte et le vent qui nous sont tombé dessus. À plusieurs endroits, les chemins avaient presque disparu. Nous avons monté et descendu pendant des heures à travers ce chemin digne du récit de Tintin et ‘Le temple du soleil’. Finalement, nous sommes redescendus à la rivière, point de repère logique pour nous rendre compte que nous devions la traverser un à un sur un système de corde et chariot suspendu dans le vide. On voulait de l'aventure...voilà c'était fait!
Avoir payé nous n’aurions jamais eu mieux.
Finalement, l'obscurité est arrivée et le découragement aussi. Aidé de nos frontales nous avons dû continuer d'avancer en espérant tous arriver assez rapidement à Charcoma, mini village situé nulle part, je vous le confirme. L'inconcevable s'est finalement produit quand au détour du chemin nous avons aperçu les phares en contrebas de plusieurs véhicules. Nous étions sauvés...!
Effectivement, un camion de transport venait d'arriver à la carrière de Charcoma pour un chargement de gravier. Il était 19:00, il faisait noir, nous étions affamés, épuisés, mais tellement heureux. Après près de 45 minutes d'attente, nous sommes tous montés nous assoir dans la boite arrière du camion sur le chargement de gravier pour ensuite faire le trajet d'une heure et quart à travers des routes à précipices vers notre ville et logement à Sucre. Merci! 
L'expérience fut mémorable, indescriptible, imprévisible, impensable! Nos limites ont été poussées à leurs maximums et c'est peu dire. Ce fut pénible. Souvent, nous avons voulu abandonner, mais finalement nous l'avons fait. Amélie fut l'héroïne de ce périple. Nos sacs étaient malheureusement trop lourds à cause entres autres de notre équipement non approprié pour ce genre de randonnée (tente 4 places, poteaux en fer, sac de couchage immense...). Il y avait aussi que nous aurions dû nous munir de bottes de randonnées au lieu de nos ‘joggings’ normales. Amélie s'est retrouvé à faire la troisième journée avec 2, 3 ampoules sous chaque pied et malgré tout elle est arrivée au final en même temps que tous les autres et avec tout son équipement sur le dos. Chapeau!
Si c'était à refaire, ce serait différent c’est sûr! Malgré tout, nous n'avons aucun regret. Ce fut inoubliable!
- En bref maintenant:
- Intéressant; en regardant le courrier destiner aux anciens de Bolivie sur le site de l'organisation j'ai eu la surprise d'y retrouver dans une lettre adressée aux collèges d'anciens un plan de discours de 15 minutes pour les besoins de la congrégation du 4 juin. Ça veut donc dire que durant cette semaine toutes les congrégations de Bolivie traiteront du même sujet soit l'importance de faire et refaire nos nouvelles visites. J'ai déjà hâte de préparer cette partie qui m'a été assignée.
- Et pour terminer; il y a des moments de grande valeur et de grande joie à prêcher la bonne nouvelle du royaume.
Pas exemple cette semaine à cause de notre fin de semaine de camping, nous avons dû faire la majorité de nos études bibliques jeudi au lieu du mardi comme à l'habitude. C'était pratiquement une bénédiction de Jéhovah. Nous étudions la bible depuis plusieurs semaines maintenant avec Ercillia et chaque fois nous avons de très bonnes discussions. Cette semaine contrairement à son habitude elle n'était pas chez elle quand nous sommes arrivés. Heureusement, son garçon jouait dans la rue tout près d’où nous étions. Nous lui avons donc demandé où était sa maman et s’il pouvait aller la chercher. Après plusieurs minutes d'attente Ercillia est arrivée accompagnée de Rufina (qui se joint de temps en temps à nous pour l'étude) et de Daisy une jeune fille qui nous était inconnue. Pleins d'émotions nous avons appris que tous ces gens dans la rue qui venait et partait étaient là pour le décès malheureux du papa de Daisy. Ce qui nous a vraiment touchés c'est quand Ercilla nous a demandé de venir nous assoir chez elle avec Rufina et surtout Daisy pour lui expliquer ce qui se passait réellement quand une personne meurt, mais également pour lui prodiguer des paroles d'encouragements et d'espoirs. Nous avons donc tous ensemble repassé les versets si réconfortants de la parole de Dieu pendant 45 minutes. Le récit de Jésus et de son ami Lazare en Jean chapitre 11 nous a tous mis les larmes aux yeux. Ce fut difficile, mais si réconfortant.
Ces jeunes femmes nous ont remerciées avec beaucoup de reconnaissance. Nous ce fut notre créateur que nous avons remercié!

À+ 



3 jours de trek de Chatakila à Charcoma en passant par Maragua








Photos ipod: la batterie de notre caméra était morte
Ampoules sous le pied d'Amélie

Traversée mémorable!





Pour plus de photos nous invitons à visiter:
http://www.flickr.com/photos/benoithorth/
ou



À+

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