Prologue



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SUCRE, capitale constitutionnelle de la Bolivie, est aussi connue sous le nom de Charcas, la Cité Blanche, La Plata et même 'le Paris des Andes'.
Inscrite au patrimoine de l'Humanité a l'UNESCO en 1991, cette capitale baroque aux blancs édifices datant des 18/19e siècles attirent des milliers de touristes chaque année. À travers ses parcs, ses places, ses rues aux magnifiques édifices coloniales, sa culture et surtout à travers ses gens, nous espérons vous faire voyager, découvrir, rêver et surtout vous encourager par ces images et ces commentaires qui proviendront de la plus belle ville de Bolivie, Sucre.

dimanche 7 octobre 2012

'Pionnier mania'


Entre une assemblée de district, une semaine de presque 30 heures de prédication et une nouvelle congrégation a formée et organisée (au 1er novembre), j'utiliserai avec beaucoup de plaisir quelques heures de mon dimanche pour parler de cette 'Pionnier mania’ qui a déferlé sur notre congrégation de Sucre-Sur. 

Nous sommes ici depuis maintenant plus de 8 mois et nous avons encore de la difficulté à croire les choses que nous voyons et vivons. Du vrai bonheur!

Déjà à notre arrivée, la congrégation Sucre-Sur comptait plus d'une vingtaine de pionniers permanents et plusieurs pionniers auxiliaires indéfinis. C'était déjà exceptionnel. 
Néanmoins, la croissance ne faisait que prendre son envol. Petit à petit, l'idée de servir dans une forme de pionnier occupait de plus en plus les conversations de plusieurs membres de la congrégation. Certains commençaient déjà à s'organiser pour la nouvelle année de service qui débuterait au mois de septembre. J'attendais avec impatience, comme plusieurs, le résultat de tout ce remue-ménage.
Fin juillet, j'ai envoyé la première demande pour le service de pionnier permanent au Béthel. Début août, ce fut une deuxième demande qui fut envoyée suivi par une troisième, une quatrième et une cinquième. Ce qui m'a vraiment frappé c'est le genre de frères et sœurs qui avaient sollicité le service de pionnier permanent. Sur les cinq qui ont fait leur demande, il y avait une sœur qui venait tout juste de prendre sa retraite, 2 étudiants, une sœur récemment mariée et une sœur monoparentale.

Par exemple, lorsque j'ai pour la première fois parlé avec Elena du service de pionnier, elle m'a tout de suite mentionné qu'il ne lui restait qu'un mois de travail avant sa retraite à 63 ans. Nous étions au mois de juin. Armé de sa mini retraite comme revenu mensuel, de son petit appartement qu'elle doit partager avec un de ses garçons pris avec de sérieux problèmes de comportement, Elena n'a jamais hésité à entreprendre sa nouvelle carrière comme pionnier permanent au début septembre.
Veronica, qui a encore 18 ans poursuit des études professionnelles en nutrition à temps plein (lundi au vendredi de 9-16hrs). Pendant près de 6 mois, elle a servi dans le service de pionnier auxiliaire sans interruption. C'était déjà à mon avis assez exceptionnel compte tenu de son horaire très chargé. L'aide lui venait surtout d'une autre sœur, inscrite elle aussi dans la même école. Dès leurs sorties des classes, toutes les deux faisaient ensemble presque quotidiennement leurs 2 heures de prédication jusqu'en début de soirée. Résultat: un léger assouplissement dans son horaire scolaire a poussé Véro à entreprendre le service de pionnier permanent début septembre.
Victor, 21 ans a quitté l'université pour poursuivre des études professionnelles moins longues.  Il sert maintenant comme pionnier auxiliaire indéfini et devrait être nommé assistant ministériel très bientôt. Nous attendons sa nouvelle demande pour le service de pionnier permanent début novembre.
Cléofé, elle, a changé de statut au mois de juillet. Nouvellement mariée, elle m'a remis sa demande pour le service permanent un mois plus tard à la mi-août. Elle aussi était dans le service de pionnier auxiliaire indéfini depuis plusieurs mois. 
Theo, mère monoparentale, doit s'occuper de ses garçons et de sa mère. Les plusieurs mois passés dans le service de pionnier auxiliaire indéfini l'on elle aussi persuadé que le service de pionnier permanent était à sa portée. Début septembre, elle s'ajoutait à la multitude que comptait la congrégation. Ce qui est intéressant avec Theo, c'est que son exemple de foi et de zèle a largement contribué à enrichir spirituellement sa famille. Depuis août sa mère âgée de 64 ans effectue le service de pionnier auxiliaire sans interruption ainsi qu'un de ses garçons âgés de moins de 16 ans.
Évidemment, il faut être réaliste, le service de pionnier à temps plein n'est pas pour tout le monde (bien que...), pourtant en y regardant d'un peu plus près certains se sont rendu réellement compte qu'un bon compromis était le service de pionnier auxiliaire sans interruption (12 1/2 heures/semaine). La preuve c'est que tous ceux qui ont sollicité le service permanent s'étaient fait la main comme pionnier auxiliaire auparavant.
Début septembre nous comptions dans notre congrégation 9 pionniers auxiliaires permanents de tout âge. Les plus jeunes avaient 14 ans et le plus vieux 74. Parmi ceux-ci, nous comptons aussi un couple âgé de 52 et 48 ans.


Vraiment, vous auriez dû voir ma réaction quand j'ai reçu de Sarahi et Eloisa, 14 ans, à la fin du mois d'août leurs formules de pionniers auxiliaires avec la case en haut de page 'indéfinie' cochée. En fait je n'aurai pas dû être si surpris que cela, car la congrégation comptait déjà une pionnière auxiliaire indéfinie de 14 ans. Ce que Sarahi et Eloisa m’ont expliqué et ce qui leur permet d'être dans le service auxiliaire permanent c'est leur horaire scolaire adapté. Ici, les jeunes vont à l'école soit le matin ou l'après-midi. Étant donné, qu’elles, vont à l'école de 13 à 18 heures, plusieurs de leurs matinées sont donc réservées à la prédication. En incluant les fins de semaine et un esprit de sacrifice, ces 2 jeunes sœurs exemplaires réussissent à donner à leurs vies la meilleure direction (autre suggestion entendue: une journée de 6 heures de prédication + une autre de 3 1/2 hrs et une dernière de 3 hrs = 12 1/2 heures/semaine).

En voyant tous ces exemples si encourageants, ça m'a fait forcément penser à l'article de la TG du 13-19 août 'Pourquoi accorder la première place au service de Dieu?'. 
On y mentionnait entre autres ces idées importantes qui expliquerait probablement cette 'Pionnier mania’ de notre congrégation:

Avez-vous réfléchi sérieusement à la possibilité de rejoindre les rangs des pionniers permanents ?...
En vous lançant dans une carrière théocratique, vous travaillerez à atteindre des buts qui en valent vraiment la peine et vous vous assurerez un avenir durable. Vous suivrez ainsi l’exemple parfait de Jésus. Ce choix vous rendra heureux. Il sera pour vous une protection. Et il montrera que vous êtes résolu à vivre en accord avec votre engagement vis-a-vis de Jehovah.
Existe-t-il meilleure façon d’utiliser notre temps que d’être pionniers, de mettre le service de Jéhovah à la première place ?
Le zèle des serviteurs de Dieu fait plaisir à voir. Cependant, même si leur situation leur permet d’entreprendre le service de pionnier, certains ne s’en jugent pas capables, tandis que d’autres ne se sentent pas particulièrement attirés par ce service (Ex. 4:10 ; Jér. 1:6). Est-ce ce que vous ressentez ? Dans ce cas, pourquoi ne pas en parler à Jéhovah dans la prière ? Paul a écrit aux chrétiens de Philippes : “ Dieu [...], pour son bon plaisir, est en train d’agir en vous afin que tout à la fois vous vouliez et agissiez. ” (Phil. 2:13). Si donc vous n’éprouvez pas l’envie d’étendre votre ministère, demandez à Jéhovah de vous en donner à la fois le désir et la capacité. — 2 Pierre 3:9, 11.

Ah oui, avant de terminer, mercredi dernier la jeune Dalma, 14 ans, écolière à temps plein et pionnier auxiliaire indéfini depuis plus d'un an m'a demandé une feuille d'application pour le service de pionnier permanent. Elle désire commencer le plus rapidement possible, soit le 1er novembre. Honnêtement, je croyais presque à un record jusqu'à ce que j'apprenne qu'un jeune de 11 ans avait assisté avec sa mère à la réunion des pionniers de l'année dernière en tant que serviteur à plein temps.
Tout est possible semble t-il!

Voici maintenant quelques chiffres stupéfiants de la congrégation Sucre-Sur, début septembre:

- Proclamateurs: 134
- Anciens: 4
- Assistants ministériels: 6
- Moyenne assistance le samedi pour la réunion publique: 195
- Moyennes heures/mois des proclamateurs: 17
- Études bibliques: 388
- Baptisés durant la dernière année: 8
- Pionniers permanents: 32
- Pionniers spéciaux: 4
- Missionnaires: 2
- Pionniers auxiliaires permanents: 9

En incluant les pionniers permanents, spéciaux, missionnaires et auxiliaires, nous arrivons à un total de 47 frères et sœurs dans le service de pionnier sans interruption. 

Voilà donc un bref aperçue de ce qui se passe en Bolivie!

Prochain message: Les 3 jours exceptionnels passés à notre assemblée de district. Anecdotes et faits de prédications terriblement stimulants.


Benoit et Amélie Horth











1 commentaire:

  1. Merci beaucoup pour ce récit des plus encourageant, félicitations à : Elena, Veronica, Victor, Cléofé, Theo, Sarahi, Eloisa et Dalma. Nous leur souhaitons beaucoup de bonheur dans leurs affectations.

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