Nous venons de revenir d'un
extraordinaire séjour de 5 jours à La Paz. Nous nous sommes baladés à plus de
5000 mètres d'altitude durant 3 jours dans la ‘Cordillère Real’. Magique,
fantastique (image du Haut)!
À notre retour, ce fut
l'étonnement. Sucre avait remplacé son éternel soleil par un amas de nuages et
de pluie pendant que je me rendais compte que juillet avait passé et qu'août
pressait aussi le pas. Le temps avait encore filé à toute allure.
Nous sommes présentement dans notre
semaine spéciale avec notre surveillant de circonscription. La dernière semaine
du mois d'août... Ce sera la cerise sur le ‘sunday’ car sans aucun regret, nous
avons passé une extraordinaire année de service remplie de bénédictions et de contentements.
Nous sommes d'ailleurs très très enthousiasme pour la nouvelle de service qui
arrive. Que nous réserve l'avenir?
Les chiffres et données sont
astronomiques dans notre congrégation pour le début de septembre. Comme suggéré
dans l’article de la Tour de Garde de la semaine du 13-19 août, le service de pionnier (permanent et
auxiliaire permanent) est sur toutes les lèvres. Ce sera le thème d'un
prochain message.
Sinon, juillet a eu son lot de
surprise et de bonheur. 3 événements ont retenu l'attention.
- La venue en Bolivie de la famille
Savard (les parents d'Amélie)
- Notre déménagement
- Notre premier mariage bolivien
Nous étions très étonnés et heureux
de savoir que Yves et Claudette avaient décidé de venir nous visiter, ici en
Bolivie.
Ils sont arrivés un jeudi matin,
début juillet, pour vivre cette expérience avec nous pendant 24 jours. Ils ont
connu notre petit logement confortable, situé rue Beni. Nous leur avions
d'ailleurs aménagé une petite chambre confortable avec salle de bain privé.
Heureusement, la température fut comme à l'habitude...soleil soleil et soleil.
Les matins étaient froids par contre.
Ils ont pu découvrir rapidement la
beauté de notre ville avec ses rues en pentes et ses jolies maisons blanches.
Ils ont également très bien su se débrouiller en apprenant plusieurs mots et
phrases en espagnol qui leur ont bien servi à l'épicerie, en prédication ou
avec les frères et sœurs de la congrégation. Nous avons aussi visité les marchés
publics, expérimenté les modes de transport boliviens et cuisiner avec ce que
nous avions sous la main. Le dépaysement, quoi!
Ils ont évidemment connu le grand
grand plaisir d'avoir à passer des journées à conduire des études bibliques.
Nous avons prêché de porte en porte en compagnie des dizaines de frères et sœurs.
Une journée fut aussi réservée pour prêcher à la grande Plaza 25 de Mayo. Ce fut
vraiment extraordinaire!
Nous gardons de beaux et bons moments
en leur compagnie. Par exemple cette invitation reçue par une de nos études à
venir cuisiner chez elle. Pendant qu’elle apprendrait à cuisiner un plat ‘canadien’,
nous ce serait un plat typiquement bolivien. C'est peu dire, mais les enfants
se sont rués sur notre spaghetti ‘canadien’. Comme quoi le changement fait
toujours du bien.
Il y a eu aussi cette visite à
Tarabuco, ce petit village (touristique) avec son marché et sa cuisine
populaire. Jolie, mais malheureusement, la pauvreté n'est jamais acceptable.
Nos 4 jours à La Paz furent aussi
une belle aventure. À cause du froid inhabituel (-5 la nuit) premièrement, mais
surtout à cause de cette ville entonnoir unique au monde. La température varie
d'ailleurs de plusieurs degrés entre ceux qui habitent le bas et ceux qui
habitent en haut. Il y a eu du magasinage à volonté, de petits repas pris sur
le pouce, sinon au petit Café Torino. Nous avions loué 2 chambres dans
un petit 'Hostel' tout simple. L'expérience ‘routard’ sans aucun complexe.
Les frères et sœurs ont aussi été
très aimables et chaleureux avec eux lors des réunions malgré la difficulté de
communiquer. C'est ce qui est fantastique chez le peuple de Dieu, c'est
qu'aucune barrière ne peut nous empêcher de nous aimer.
Malheureusement, alors que tout
avait roulé comme sur des roulettes, les derniers jours furent plus difficiles,
surtout pour Yves à cause d'une situation très désagréable et difficile que
l'on appelle affectueusement 'La Turista'!
Vive le voyage!
Les jours ont passé comme l'éclair.
Ils ne restent maintenant que les plus beaux souvenirs. L'expérience est
toujours ponctuée de ce petit mot si juste 'WOW'! Vivre dans un pays étranger
n'est évidemment pas donné à tout le monde, mais ceux qui peuvent le faire ou
sinon ceux qui peuvent visiter ceux qui le font n'ont jamais aucun regret. Voir
de si près l'organisation de Dieu dans toute sa largeur, presque le monde
nouveau, est un grand privilège.
J'aurais jamais cru qu'un jour je
vivrais à l'hôtel, mais voilà c'est maintenant chose faite. Nous sommes
effectivement dans un petit appartement tout meublé de l'hôtel Plaza de Sucre,
situé en plein centre de la ville.
Nous étions très bien dans notre
ancien appartement jusqu'au jour (3 semaines avant la venu des parents
d'Amélie) ou la propriétaire décida de rasé le jardin de la cour pour y faire
construire une annexe de 3 étages à notre bâtiment. Cela veut donc dire que du
jour au lendemain notre tranquillité venait de disparaitre. Fini la terrasse,
finis les fenêtres ouvertes, fini les grasses matinées. Ce petit monde avait
été remplacé par les bruits de pioche sur la brique de côté, le roulement du
mélangeur à ciment et les cris des travailleurs acharnés à transporter à la
main, briques, pierres, sables et morceaux de bois. Nous étions aussi rendus à
endurer les 4 chiens qui vivaient tout autour de nous. C'était le déménagement
assuré!
Jéhovah a dû faire sa part, car 2
jours après avoir annoncé que nous n'avions d'autre choix que de chercher un autre
logement, Cynthia, notre proprio et également gestionnaire de l'hôtel Plaza
nous proposait aux mêmes conditions et surtout au même prix de prendre un des 2
logements disponibles de l'hôtel. Les parents d'Amélie qui enduraient ce capharnaüm
depuis plus d'une semaine n'auraient surement jamais pensé qu'ils auraient eu à
effectuer notre déménagement lors de leur visite. Les choses se sont très bien passées.
En une demi-journée le travail fut accompli. Bon, nous avons dû par la suite
nous adapter un peu avec la diminution d'espace, les 2 toilettes en moins et la
petite cuisine, mais le temps passé ensemble fût aussi agréable.
Ça fait maintenant un mois que nous
sommes ici et nous ne regrettons pas notre décision. Internet fonctionne
tellement mieux. Nous avons la télé câblée dans la chambre (même si on ne la
regarde presque jamais). La tranquillité est surtout le gros avantage, à part
les dimanches lorsque l'église évangélique loue le local d'à côté. Nous avons
aussi utilisé cette semaine les machines à laver et à sécher de l'hôtel
(gigantesque) pour faire notre lavage. C'est peut-être ce qui nous manque le
plus du Canada, une machine à laver.
On commence à connaitre le
personnel, c'est agréable. Ah oui, nous avons également découvert la piscine de
l'hôtel cette semaine. Pour l'instant, il manque l'eau, mais ça devrait être
une question de semaine...
À suivre!
Fin mai, une sœur de la
congrégation m'a approché pour me demander si j'avais des plans pour le mois de
juillet. Intrigué, je lui ai demandé pourquoi. Elle m'a annoncé qu'elle allait
se marier et qu'elle voulait que je sois son photographe. Elle avait appris, de
je ne sais qui, que je possédais 'une grosse caméra' (comme si c'était le gage
d'un succès garanti)!
Je n'ai malheureusement pas
l'ambition de faire ce genre de truc ou d'accepter ce genre de défi et donc ma
première réaction fut de refuser sa demande. Malgré tout après y avoir pensé un
peu et surtout après avoir parlé avec Amélie nous en sommes venus à la
conclusion que ce serait agréable et surtout très gentil de pouvoir apporter
notre contribution à notre premier et probablement dernier mariage bolivien.
Notre manque de confiance et d'expérience n'ont pas semblé décourager notre couple
de tourtereaux, car le jour venu tous les 2 ont de leur grand sourire écouté et
suivi avec attention toutes les indications que nous avions à leurs donner.
Le vendredi soir, nous avions
rendez-vous avec la sœur, son futur mari, les 2 familles respectives et
l'officier de mariage civil pour légaliser l'engagement. Ici en Bolivie aucun
frère n'a l'autorisation d'officialiser les mariages. C'est donc ainsi que nous
avons joué les photographes pour notre première journée dans un salon entourés
de gens solennels. Ce fut agréable et relaxant de pouvoir découvrir le plaisir
d'utiliser notre matériel avec des gens qui mettent une fierté à se faire
photographier.
Le lendemain a surement dû être la
journée la plus longue depuis notre venue ici.
Nous sommes sortis en prédication
jusqu'a midi le quart. Ensuite, nous nous sommes préparés pour le discours du
mariage de 14hrs prononcé à la salle du royaume par un ancien de la
congrégation.
C'était impressionnant! La mariée
et le marié étaient très beaux. Il y avait 2 groupes de chanteurs dans
chaque coin de la salle pour le chant d’un cantique a capella. Les garçons d'un
côté, les filles de l'autre. Les mariés étaient placés sur l'estrade pendant le
discours. Les fleurs étaient jolies.
Bon, comme photographe (amateur) ce
n’est évidemment pas le meilleur endroit pour faire découvrir son talent, mais
tout s'est bien déroulé. La famille, les amis, les amis des amis, la congrégation,
tous y sont passé. Placez-vous ici, à gauche, ouvrez les yeux, la gomme dans la
bouche...
La première séance venait de
prendre fin alors que nous enchainions avec la 2e.
Les mariés devaient se rendre dans un studio photo (avec un pro) pour 17hrs. Ça nous laissait donc 50 minutes pour
nous rendre à la ‘Recoleta’ un des plus beaux endroits de Sucre pour y prendre
quelques photos. L'endroit est magique avec ses dizaines de colonnades, sa
fontaine et surtout sa vue sur toute la ville. Assurés par notre trépied, un
parapluie, 2 ‘flashs’ et un assistant, nous nous sommes laissé entrainer par
notre inspiration. Il y avait des dizaines de gens qui nous entouraient,
nous observaient immortaliser ce jeune couple en blanc et bleu. Je n’aurais
jamais cru être aussi stressé derrière mon objectif. Amélie, elle aussi armée de
sa caméra avait de bonnes idées et le travail d'équipe nous a permis de prendre
plusieurs clichés amoureux et réussis. OUF!
À peine arrivée nous devions déjà
repartir. Eux devaient partir à leur rendez-vous et nous de nouveau à la salle
du royaume. Je devais diriger l'étude de la Tour de Garde. Nous sommes restés à
la salle du royaume jusqu'à ce que je puisse fermer les portes à 19:30.
Ensuite, en courant, nous nous sommes rendus à la salle de réception à quelques
coins de rue. Nous sommes arrivés justes à temps pour sortir notre boitier et
capter les premiers pas de la première danse. La soirée s'est ensuite déroulé
autour d'un agréable repas, des tables de convives à photographier et surtout
de festivités étonnantes. Je ne pensais pas autant m'amuser. De temps en temps
j'ai pu troquer mon appareil pour un petit verre de ‘Singani’ (boisson
alcoolisé, spécialité de Bolivie) ou une petite conversation avec les amis.
Amélie qui s'était amusée à prendre le portrait de plusieurs invités
volontaires avait rangé sa caméra pour pouvoir profiter de la danse et du
plaisir. Ici presque tout le monde se retrouve sur le plancher de danse. On
forme d'un bout à l'autre de la salle 2 lignées de danseurs qui face à face se
laissent allés au rythme de la musique, qui soit dit en passant était très
bonne.
Mémorable!
À la fin de la soirée, le stress avait enfin disparu pendant que nous aussi nous faisions de même. Nous avons réemballé notre équipement, sauté dans un taxi et nous sommes entrés à la maison vers les 1h du matin...épuisé.
À la fin de la soirée, le stress avait enfin disparu pendant que nous aussi nous faisions de même. Nous avons réemballé notre équipement, sauté dans un taxi et nous sommes entrés à la maison vers les 1h du matin...épuisé.
Le mois d'août fut aussi très riche en événements spéciaux. J'aurai à raconter tout ça après nos 3 semaines de vacances passées au Brésil et en Uruguay (2 au 23 septembre).
Nous aurons par la suite à la fin
septembre notre assemblée de district (et oui alors que la majorité au Canada
aura déjà eu leur assemblée spéciale d'un jour).
Voilà!
P.S. Le service à temps plein est un privilège inestimable. Beaucoup d'efforts et de sacrifices ont été déployés cette année par tous ceux qui ont choisi la plus belle des carrières afin d'arriver à atteindre leurs objectifs en heures.
Félicitations à tous ces
merveilleux exemples de foi et de courage. Merci pour cette belle année de
service!
Que la prochaine soit encore
remplie de bénédictions et de joie en espérant que les ouvriers soient encore
plus nombreux dans la moisson la plus importante.
Benoit et Amélie
Yves et Claudette à La Paz (avec la majestueuse Montagne Illimani 6438m en arrière plan)
Village de Tarabuco à environ 1h30 de Sucre
Les fameux pigeons de La Paz.....voraces!
Après la préparation du super Spaghetti, on aide un peu Ercilia pour son repas!!
L'étude de Benoit, Mijael (complètement à droite) et ses amis
Plat typiquement Bolivien.....malheureusement nous avons oublié le nom de ce plat, désolé!
Au tour de Claudette d'aider Ercilia afin que le riz ne colle pas!!
Je penses bien qu'ils ont aimé :)
Quelques photos chez Cleofe après le mariage légal: Cleofe & Marco
Après une partie du stress tombé, un peu de rigolade :)
Le lendemain, samedi, quelques photos à la Recoleta.....le soleil était au rendez-vous!
Quels merveilleux souvenirs!Tout a passé tellement vite! J'ai encore la nostalgie, surtout du service en votre compagnie, c'était tellement stimulant!
RépondreSupprimerBravo pour vos photos du mariage, elles sont très réussies, ma préférée: celle où Amélie tient Benoit dans ses bras........:):):)
Saluez les frères et soeurs de Sucre Sur pour nous, nous pensons souvent à eux! :)
C'est tellement agréable de pouvoir lire chaque mois vos expériences là-bas - on dirait que c'est un autre monde! Il paraît que vous êtes très occupés car vous n'écrivez pas à chaque semaine. Vous avez l'air très heureux!
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