Prologue



Prologue;

SUCRE, capitale constitutionnelle de la Bolivie, est aussi connue sous le nom de Charcas, la Cité Blanche, La Plata et même 'le Paris des Andes'.
Inscrite au patrimoine de l'Humanité a l'UNESCO en 1991, cette capitale baroque aux blancs édifices datant des 18/19e siècles attirent des milliers de touristes chaque année. À travers ses parcs, ses places, ses rues aux magnifiques édifices coloniales, sa culture et surtout à travers ses gens, nous espérons vous faire voyager, découvrir, rêver et surtout vous encourager par ces images et ces commentaires qui proviendront de la plus belle ville de Bolivie, Sucre.

lundi 28 mai 2012

...et encore

C'est toujours très agréable de savoir que plusieurs d'entre vous prennent un grand plaisir à suivre nos péripéties. Merci pour les gentils mots que vous incluez dans vos courriels, ça nous remet à chaque fois le moral à la bonne place.
Nous vivons ici une expérience unique, inoubliable et si encourageante, néanmoins il faut être réaliste, comme un peu partout nous aussi nous sommes confrontés à certaines difficultés et frustrations. La routine quoi!
Néanmoins, on ne se plaint pas, on apprécie chaque instant et on attend surtout avec impatience notre petite semaine de vacances dans 3 semaines. On s'en reparlera!

Il y a eu pas mal d'action et de bruit chez nous durant les 2 dernières semaines. 
À commencer par une course de rallye organisé par la ville sur une période de 2 jours. Ainsi, à deux pas de chez nous passaient des bolides à 120 km/heure (plus peut-être) sur une partie du parcours à travers Sucre et cela à la grande joie des centaines de curieux attroupés sur le bord de la rue. Ça nous a semblé un peu dangereux étant donné l'étroitesse des rues et surtout très bruyant! Ce fut une occasion de plus pour regarder quelques films à la maison.

Ensuite durant toute la semaine dernière ce fut fanfare à toutes heures de la journée (7:30 à 22:00) et manifestations (comme à Mtl il y beaucoup de revendications du peuple par des marches et blocages de route. Ainsi, la semaine spéciale qui vient de passer fut une occasion de plus pour crier leurs désaccords au gouvernement. Comme quoi c'est vraiment pareil partout). 
L'événement attendu était la commémoration du 25 de Mayo, date de la première révolte de la province de Chuquisaca (dont Sucre est la capitale) qui conduisit finalement à l'indépendance de la Bolivie. Bon, pour un visiteur qui arrive ici pour 2/3 jours ça peut être agréable, dépaysant et très typique, mais 3 semaines de tambours et de trompettes à la longue ça use... On en a profité pour regarder quelques films ou lieu d'aller voir le président (Evo Morales) faire son discours à la Plaza.

Un mot maintenant sur la sortie de prédication que nous avons organisée dimanche dernier pour notre groupe de service. 
Notre congrégation Sucre Sur a un territoire très grand à couvrir. Ce sont surtout les petits villages qui entourent la ville qui sont les moins parcourus, car la difficulté ici c'est que, comme très peu de frères et sœurs possèdent une voiture, aller prêcher dans ces villages est beaucoup plus compliqué à cause de la distancà parcourir. Au moins, nous avons un arrangement dans la congrégation qui fait que les jeudis après-midi sont réservés pour la prédication vers le village de Yotala et les environs (20 minutes de Sucre). Quand il y a une ou deux voitures pour ce groupe de service c'est un gros avantage, car comme vous pouvez l’imaginer moins de perte de temps, sinon s'il n'y a pas de voiture les frères et sœurs ne s'en font pas et prennent le micro (mini-bus) tassé comme des sardines pour faire l'aller et le retour.
Ainsi donc, pour faire un peu changement et surtout pour toucher le plus de personnes possibles avec le message, notre groupe de service a décidé que le dimanche 27 mai serait réservé pour aller prêcher au village de Yotalilla (30 minutes de Sucre et prêcher quelques fois par année). Un frère nous avait proposé de prendre sa camionnette (Pick-up) pour nous y rendre. Nous n'avons pas été déçues. Ce fut une matinée de service exceptionnelle. La dizaine de volontaires que nous étions a tous pu trouver une place dans la camionnette du frère. Les sœurs étaient à l'intérieur au chaud et les frères à l'extérieur, dans la boite (inacceptable au Canada, mais tout à fait normal en Bolivie). Sur le chemin, il a fait un peu plus froid que j'aurais pensé (moi j'étais dans la boite, au vent), mais au moins j'avais apporté mon foulard et mes gants. C'est ma tuque que j'aurais aimé avoir.
La journée a néanmoins vite pris une allure de chaleur, tant physique que spirituelle. Nous étions tous très enthousiasme à l'idée de prêcher à ces gens humbles et abordables. Nous avons eu de très bonnes conversations, plus si nous avions parler le Quechua. Ce sont les enfants qui nous ont procuré le plus de joie. Peu importe leurs âges les petits aiment toujours nous écouter et regarder les images de nos périodiques (Réveillez-vous du mois de mai, l'article sur les singes au grand nez). Ça nous a tous rendu de bonnes humeurs. Nous avons terminé le territoire et quitté Yotalilla vers 12:00 pour être de retour chez nous à 12:30. 
On s'est tous promis de le refaire bientôt.

En terminant, comme je suis le nouveau secrétaire de la congrégation Sucre Sur je vous fais part de quelques chiffres qui figuraient sur le rapport du mois d'avril.
- 131 proclamateurs
- 2 missionnaires
- 4 pionniers spéciaux
- 24 pionniers permanents
- 22 pionniers auxiliaires dont 13 permanents
- Moyenne d'heures des proclamateurs - 16.5/heures
- Moyenne assistance à la TG - 201
- Nouvelles visites - 1852
- Études bibliques - 326

Notre prochain besoin de la congrégation du 4 juin sera sur 'L'importance de faire des nouvelles visites et de commencer des études bibliques' car en réalité les chiffres ne disent pas tout. Par exemple sur les 326 études bibliques que compte la congrégation 257 sont conduites par les 30 pionniers permanents, spéciaux et missionnaires. Comme vous pouvez le constater, les besoins en enseignement et en formation ne sont pas seulement dans le territoire, mais aussi dans la congrégation. Ça nous aide à comprendre un peu mieux notre présence ici. 

P.S. Le foot a pris beaucoup de place dans mes habitudes depuis que je suis ici (Championship entre Bayern et Chelsea par exemple), néanmoins j’peux pas croire que la finale de la Coupe Stanley de cette année sera entre les Kings et les Devils. J’échangerais volontiers les 110 canaux télévisés que nous avons pour 2 semaines de RDS. Chanceux!

À bientôt 




Prédication à Yotalilla



De gauche à droite;
Elias, Gustavo, Vicky, Amélie, Abraham (le jeune dans le camion), Max, Jorge, Amparo et Annabelle










lundi 14 mai 2012

Charcoma



J'essaie de publier, donner des nouvelles le plus souvent possibles, mais franchement il me semble à l'occasion être aussi, sinon plus occupé qu'à Mtl. Heureusement, Amélie m'aide beaucoup.
Je m'excuse donc pour les fidèles. En espérant que vous profiterez de ces quelques nouvelles.
- Une des raisons qui explique mon emploi du temps chargé (et donc le manque de temps d’écrire sur Blogger) est que j'ai récemment été nommé secrétaire de la congrégation Sucre Sur (note de l'auteur: s'il y a un privilège qui passe souvent inaperçu, c'est bien celui-ci, surtout au début). Bon, c'est vrai il y a les cartes de proclamateurs à remplir (rapports de service), les lettres imprimer (l'imprimante à acheter), la paperasse à classer, etc.
J'apprécie énormément  le privilège.
Néanmoins, le défi ici (que je n'ai pas eu chez nous) c'est que la congrégation supervise aussi 2 groupes isolés et plusieurs situations inusitées. Exemple; pour le mois d'avril, il me manque les rapports de service de quelques sœurs que je ne connais pas du tout et qui habitent à villa Serrano (un des territoires isolés). Je regarde sur la fiche de proclamateur, aucun numéro de téléphone pour les rejoindre. Une liste existe peut-être? Et non! 
J'ai aussi comptabilisé les rapports des pionniers spéciaux et missionnaires de ma congrégation sur le rapport d'avril. Et bien, je ne savais pas, mais les pionniers spéciaux et missionnaires envoient eux-mêmes leurs rapports à la filiale. Je refais les calculs.
Il y a aussi une lettre que je dois envoyer au Béthel de Bolivie. La difficulté c'est que c'est moi qui dois la rédiger. Avec un bon traducteur, c'est très bien...c'est juste un peu, pas mal plus long. 
Il y a à faire la liste des lecteurs à la TG, microphones, service d'accueil, nettoyage, les comptes...et ainsi de suite.
Tout ça pour dire qu'entre une, deux et quelques fois 3 parties aux réunions, un discours public à préparer (9 juin), ça garde occupé.
- Petite annotation sur le nombre d'études bibliques que nous conduisons maintenant. Je me prononce peut-être un peu vite, mais je crois que nous aurons à la fin du mois de mai, 17 ou 18 études bibliques. Ce qui est vraiment vraiment épatant c'est que chaque semaine, nous réussissons à rencontrer pratiquement toujours la totalité de nos étudiants. Tous, qu'ils soient jeunes (7 et 8 ans), maman (20 ans) ou un peu plus vieux (55 ans) semblent apprécier beaucoup nos visites. Franchement, c’est un réel plaisir et un grand privilège que nous avons de pouvoir les aider et les réconfortés! Ça risque de beaucoup nous manquer  un jour.
- On a aussi déménagé au dernier étage de notre immeuble jeudi dernier. C'est génial. C'est plus beau et plus confortable.
On est prêt pour la visite.
- Un mot maintenant sur le froid. Ici, c'est l'hiver qui arrive et ça commence de toute évidence à se faire sentir. C'est surtout les matins et les soirs qu'on voit la différence, car en plein jour c'est tout le contraire. Depuis maintenant 1 mois c'est presque toujours 'full soleil'. C'est vraiment génial! Le hic c'est qu’à cette altitude (2700 mètres) le soleil est vraiment brûlant (plus que les mois qui viennent de passer) et il faut vraiment faire attention. L'autre problème c'est que le matin quand nous commençons la prédication (groupe de service à 8:00) il est essentiel de mettre son manteau tellement c'est froid. Quand ensuite arrive 11:00, là c'est la chaleur intense. Ainsi donc, on ne sait jamais comment s'habiller et on se trouve toujours à trainer notre manteau à la fin de la journée.
- Nous avons rencontré la semaine dernière de la visite de Mtl. Vraiment le fun de ‘jaser’ français et d'avoir des nouvelles de chez nous. Malheureusement, depuis presque 2 semaines la Bolivie vit au rythme des manifestations, revendications et fêtes qui par le fait même amènent plusieurs désagréments. Par exemple, service coupé, grève des transports, fanfares et pétards à toutes heures de la journée. Par crainte de ne pas pouvoir repartir vers leur prochaine destination prévue, les amis qui visitaient Sucre ont dû donc écourter leur séjour de 2 jours. On les aura vus le temps d'une matinée et d'une soirée. Dommage!
- Il y aussi que nous trainons un genre de grippe depuis près de 3 semaines. On mouche surtout. Il n'y a pas vraiment de beau et doux petits mouchoirs ici. C'est du papier de toilette pas vraiment résistant. Au moins comme nous étudions la bible avec un docteur, nous avons pu avoir une petite prescription sur un bon sirop et médicament.
On récupère donc. 
- Et pour terminer: j'avais appris il y a 2 mois, qu'au-delà des montagnes qui entourent Sucre qu'il y avait de petits villages qui n'avaient pas été prêchés depuis environ 6 ans (en passant vous devriez vous la liste des territoires isolés que nous avons reçue du Béthel. C'est plus qu'évident maintenant qu'il y a un grand besoin de prédicateur en Bolivie). D'ailleurs ça me rappelle une autre chose intéressante. La congrégation de Villa Serrano qui est à la charge de notre congrégation compte maintenant 9 proclamateurs, dont un ancien et un assistant ministériel. Une vraie bénédiction, car en fouillant dans la paperasse je suis tombé sur une liste des privilèges assignés dans cette congrégation qui datait d'il y a 2 ans quand il n'y avait pas ces 2 frères. Responsable de l'étude de livre, de la Tour de Garde, de la sono, des comptes, des comptoirs de littérature et périodiques, du ménage, etc. Sur cette liste figurait seulement le nom de 2 soeurs et rien de plus. Aucun frère.
Ce n’est pas tous les jours qu’on voit ça, n’est-ce pas!
OK, je continue mon histoire. Donc, de savoir que si proche de chez nous se trouvait des gens qui n'avais presque jamais eu l'opportunité d'entendre parler des vérités bibliques m'a poussé à organiser un petit groupe pour aller leur prêcher. Ainsi dimanche dernier nous sommes partis 7 jeunes (?) que nous étions à 7:45 en direction de notre but établi, Charcoma. Équipés de nos sacs à dos remplis de publication et de nos lunchs nous avons marché sur des kilomètres jusqu'à la rencontre de ces gens timides et curieux de savoir ce que nous avions à leurs dire et à leurs apporter. La réaction fut formidable. Tous nous ont écoutés. Plusieurs ont même préféré nous demander d’entrer chez eux en nous offrant de nous assoir pour mieux discuter. Nous avons laissé des dizaines de périodiques et tracts (plus si nous en avions eu en Quechua). Ce fut une superbe expérience toute en plaisir et en beauté, car le paysage était encore une fois  à couper le souffle.
Le retour vers 17:30 fut aussi un soulagement attendu. On a eu le sourire jusque dans le lit vers 20 :30.
La nuit fut merveilleusement bonne!

Salut!


Prédication Sucre-Charcoma
Amélie, Christina, Cristobal, Ben, Daniel, Victor et (gustavo le photographe)







Cabras
Après avoir frappé à la porte, l'homme qui nous a ouvert était occupé... à dépecer une chèvre. Il a néanmoins pris le temps d'écouter le message et de nous serrer la main.


Cristobal




Un petit raccourci





(Actes 16:13) [...] Et le jour du sabbat nous sommes sortis hors de la porte, près d’une rivière, où nous pensions qu’il y avait un lieu de prière ; nous nous sommes assis et nous sommes mis à parler aux femmes qui s’étaient réunies [...]



El almuerzo


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