Prologue



Prologue;

SUCRE, capitale constitutionnelle de la Bolivie, est aussi connue sous le nom de Charcas, la Cité Blanche, La Plata et même 'le Paris des Andes'.
Inscrite au patrimoine de l'Humanité a l'UNESCO en 1991, cette capitale baroque aux blancs édifices datant des 18/19e siècles attirent des milliers de touristes chaque année. À travers ses parcs, ses places, ses rues aux magnifiques édifices coloniales, sa culture et surtout à travers ses gens, nous espérons vous faire voyager, découvrir, rêver et surtout vous encourager par ces images et ces commentaires qui proviendront de la plus belle ville de Bolivie, Sucre.

mardi 28 août 2012

Juillet

Nous venons de revenir d'un extraordinaire séjour de 5 jours à La Paz. Nous nous sommes baladés à plus de 5000 mètres d'altitude durant 3 jours dans la ‘Cordillère Real’. Magique, fantastique (image du Haut)!
À notre retour, ce fut l'étonnement. Sucre avait remplacé son éternel soleil par un amas de nuages et de pluie pendant que je me rendais compte que juillet avait passé et qu'août pressait aussi le pas. Le temps avait encore filé à toute allure.
Nous sommes présentement dans notre semaine spéciale avec notre surveillant de circonscription. La dernière semaine du mois d'août... Ce sera la cerise sur le ‘sunday’ car sans aucun regret, nous avons passé une extraordinaire année de service remplie de bénédictions et de contentements. Nous sommes d'ailleurs très très enthousiasme pour la nouvelle de service qui arrive. Que nous réserve l'avenir? 
Les chiffres et données sont astronomiques dans notre congrégation pour le début de septembre. Comme suggéré dans l’article de la Tour de Garde de la semaine du 13-19 août, le service de pionnier (permanent et auxiliaire permanent) est sur toutes les lèvres. Ce sera le thème d'un prochain message.

Sinon, juillet a eu son lot de surprise et de bonheur. 3 événements ont retenu l'attention.
- La venue en Bolivie de la famille Savard (les parents d'Amélie)
- Notre déménagement
- Notre premier mariage bolivien

Nous étions très étonnés et heureux de savoir que Yves et Claudette avaient décidé de venir nous visiter, ici en Bolivie.
Ils sont arrivés un jeudi matin, début juillet, pour vivre cette expérience avec nous pendant 24 jours. Ils ont connu notre petit logement confortable, situé rue Beni. Nous leur avions d'ailleurs aménagé une petite chambre confortable avec salle de bain privé. Heureusement, la température fut comme à l'habitude...soleil soleil et soleil. Les matins étaient froids par contre.
Ils ont pu découvrir rapidement la beauté de notre ville avec ses rues en pentes et ses jolies maisons blanches. Ils ont également très bien su se débrouiller en apprenant plusieurs mots et phrases en espagnol qui leur ont bien servi à l'épicerie, en prédication ou avec les frères et sœurs de la congrégation. Nous avons aussi visité les marchés publics, expérimenté les modes de transport boliviens et cuisiner avec ce que nous avions sous la main. Le dépaysement, quoi! 
Ils ont évidemment connu le grand grand plaisir d'avoir à passer des journées à conduire des études bibliques. Nous avons prêché de porte en porte en compagnie des dizaines de frères et sœurs. Une journée fut aussi réservée pour prêcher à la grande Plaza 25 de Mayo. Ce fut vraiment extraordinaire!
Nous gardons de beaux et bons moments en leur compagnie. Par exemple cette invitation reçue par une de nos études à venir cuisiner chez elle. Pendant qu’elle apprendrait à cuisiner un plat ‘canadien’, nous ce serait un plat typiquement bolivien. C'est peu dire, mais les enfants se sont rués sur notre spaghetti ‘canadien’. Comme quoi le changement fait toujours du bien.
Il y a eu aussi cette visite à Tarabuco, ce petit village (touristique) avec son marché et sa cuisine populaire. Jolie, mais malheureusement, la pauvreté n'est jamais acceptable.
Nos 4 jours à La Paz furent aussi une belle aventure. À cause du froid inhabituel (-5 la nuit) premièrement, mais surtout à cause de cette ville entonnoir unique au monde. La température varie d'ailleurs de plusieurs degrés entre ceux qui habitent le bas et ceux qui habitent en haut. Il y a eu du magasinage à volonté, de petits repas pris sur le pouce, sinon au petit Café Torino. Nous avions loué 2 chambres dans un petit 'Hostel' tout simple. L'expérience ‘routard’ sans aucun complexe.
Les frères et sœurs ont aussi été très aimables et chaleureux avec eux lors des réunions malgré la difficulté de communiquer. C'est ce qui est fantastique chez le peuple de Dieu, c'est qu'aucune barrière ne peut nous empêcher de nous aimer.
Malheureusement, alors que tout avait roulé comme sur des roulettes, les derniers jours furent plus difficiles, surtout pour Yves à cause d'une situation très désagréable et difficile que l'on appelle affectueusement 'La Turista'! 
Vive le voyage!
Les jours ont passé comme l'éclair. Ils ne restent maintenant que les plus beaux souvenirs. L'expérience est toujours ponctuée de ce petit mot si juste 'WOW'! Vivre dans un pays étranger n'est évidemment pas donné à tout le monde, mais ceux qui peuvent le faire ou sinon ceux qui peuvent visiter ceux qui le font n'ont jamais aucun regret. Voir de si près l'organisation de Dieu dans toute sa largeur, presque le monde nouveau, est un grand privilège.



J'aurais jamais cru qu'un jour je vivrais à l'hôtel, mais voilà c'est maintenant chose faite. Nous sommes effectivement dans un petit appartement tout meublé de l'hôtel Plaza de Sucre, situé en plein centre de la ville. 
Nous étions très bien dans notre ancien appartement jusqu'au jour (3 semaines avant la venu des parents d'Amélie) ou la propriétaire décida de rasé le jardin de la cour pour y faire construire une annexe de 3 étages à notre bâtiment. Cela veut donc dire que du jour au lendemain notre tranquillité venait de disparaitre. Fini la terrasse, finis les fenêtres ouvertes, fini les grasses matinées. Ce petit monde avait été remplacé par les bruits de pioche sur la brique de côté, le roulement du mélangeur à ciment et les cris des travailleurs acharnés à transporter à la main, briques, pierres, sables et morceaux de bois. Nous étions aussi rendus à endurer les 4 chiens qui vivaient tout autour de nous. C'était le déménagement assuré!
Jéhovah a dû faire sa part, car 2 jours après avoir annoncé que nous n'avions d'autre choix que de chercher un autre logement, Cynthia, notre proprio et également gestionnaire de l'hôtel Plaza nous proposait aux mêmes conditions et surtout au même prix de prendre un des 2 logements disponibles de l'hôtel. Les parents d'Amélie qui enduraient ce capharnaüm depuis plus d'une semaine n'auraient surement jamais pensé qu'ils auraient eu à effectuer notre déménagement lors de leur visite. Les choses se sont très bien passées. En une demi-journée le travail fut accompli. Bon, nous avons dû par la suite nous adapter un peu avec la diminution d'espace, les 2 toilettes en moins et la petite cuisine, mais le temps passé ensemble fût aussi agréable.
Ça fait maintenant un mois que nous sommes ici et nous ne regrettons pas notre décision. Internet fonctionne tellement mieux. Nous avons la télé câblée dans la chambre (même si on ne la regarde presque jamais). La tranquillité est surtout le gros avantage, à part les dimanches lorsque l'église évangélique loue le local d'à côté. Nous avons aussi utilisé cette semaine les machines à laver et à sécher de l'hôtel (gigantesque) pour faire notre lavage. C'est peut-être ce qui nous manque le plus du Canada, une machine à laver.
On commence à connaitre le personnel, c'est agréable. Ah oui, nous avons également découvert la piscine de l'hôtel cette semaine. Pour l'instant, il manque l'eau, mais ça devrait être une question de semaine...
À suivre!



Fin mai, une sœur de la congrégation m'a approché pour me demander si j'avais des plans pour le mois de juillet. Intrigué, je lui ai demandé pourquoi. Elle m'a annoncé qu'elle allait se marier et qu'elle voulait que je sois son photographe. Elle avait appris, de je ne sais qui, que je possédais 'une grosse caméra' (comme si c'était le gage d'un succès garanti)!
Je n'ai malheureusement pas l'ambition de faire ce genre de truc ou d'accepter ce genre de défi et donc ma première réaction fut de refuser sa demande. Malgré tout après y avoir pensé un peu et surtout après avoir parlé avec Amélie nous en sommes venus à la conclusion que ce serait agréable et surtout très gentil de pouvoir apporter notre contribution à notre premier et probablement dernier mariage bolivien. Notre manque de confiance et d'expérience n'ont pas semblé décourager notre couple de tourtereaux, car le jour venu tous les 2 ont de leur grand sourire écouté et suivi avec attention toutes les indications que nous avions à leurs donner. 
Le vendredi soir, nous avions rendez-vous avec la sœur, son futur mari, les 2 familles respectives et l'officier de mariage civil pour légaliser l'engagement. Ici en Bolivie aucun frère n'a l'autorisation d'officialiser les mariages. C'est donc ainsi que nous avons joué les photographes pour notre première journée dans un salon entourés de gens solennels. Ce fut agréable et relaxant de pouvoir découvrir le plaisir d'utiliser notre matériel avec des gens qui mettent une fierté à se faire photographier.
Le lendemain a surement dû être la journée la plus longue depuis notre venue ici.
Nous sommes sortis en prédication jusqu'a midi le quart. Ensuite, nous nous sommes préparés pour le discours du mariage de 14hrs prononcé à la salle du royaume par un ancien de la congrégation.
C'était impressionnant! La mariée et le marié étaient très beaux. Il y avait 2 groupes de chanteurs dans chaque coin de la salle pour le chant d’un cantique a capella. Les garçons d'un côté, les filles de l'autre. Les mariés étaient placés sur l'estrade pendant le discours. Les fleurs étaient jolies. 
Bon, comme photographe (amateur) ce n’est évidemment pas le meilleur endroit pour faire découvrir son talent, mais tout s'est bien déroulé. La famille, les amis, les amis des amis, la congrégation, tous y sont passé. Placez-vous ici, à gauche, ouvrez les yeux, la gomme dans la bouche...
La première séance venait de prendre fin alors que nous enchainions avec la 2e.
Les mariés devaient se rendre dans un studio photo (avec un pro) pour 17hrs. Ça nous laissait donc 50 minutes pour nous rendre à la ‘Recoleta’ un des plus beaux endroits de Sucre pour y prendre quelques photos. L'endroit est magique avec ses dizaines de colonnades, sa fontaine et surtout sa vue sur toute la ville. Assurés par notre trépied, un parapluie, 2 ‘flashs’ et un assistant, nous nous sommes laissé entrainer par notre inspiration. Il y avait des dizaines de gens qui nous entouraient, nous observaient immortaliser ce jeune couple en blanc et bleu. Je n’aurais jamais cru être aussi stressé derrière mon objectif. Amélie, elle aussi armée de sa caméra avait de bonnes idées et le travail d'équipe nous a permis de prendre plusieurs clichés amoureux et réussis. OUF!
À peine arrivée nous devions déjà repartir. Eux devaient partir à leur rendez-vous et nous de nouveau à la salle du royaume. Je devais diriger l'étude de la Tour de Garde. Nous sommes restés à la salle du royaume jusqu'à ce que je puisse fermer les portes à 19:30. Ensuite, en courant, nous nous sommes rendus à la salle de réception à quelques coins de rue. Nous sommes arrivés justes à temps pour sortir notre boitier et capter les premiers pas de la première danse. La soirée s'est ensuite déroulé autour d'un agréable repas, des tables de convives à photographier et surtout de festivités étonnantes. Je ne pensais pas autant m'amuser. De temps en temps j'ai pu troquer mon appareil pour un petit verre de ‘Singani’ (boisson alcoolisé, spécialité de Bolivie) ou une petite conversation avec les amis. Amélie qui s'était amusée à prendre le portrait de plusieurs invités volontaires avait rangé sa caméra pour pouvoir profiter de la danse et du plaisir. Ici presque tout le monde se retrouve sur le plancher de danse. On forme d'un bout à l'autre de la salle 2 lignées de danseurs qui face à face se laissent allés au rythme de la musique, qui soit dit en passant était très bonne.
Mémorable!
À la fin de la soirée, le stress avait enfin disparu pendant que nous aussi nous faisions de même. Nous avons réemballé notre équipement, sauté dans un taxi et nous sommes entrés à la maison vers les 1h du matin...épuisé.



Le mois d'août fut aussi très riche en événements spéciaux. J'aurai à raconter tout ça après nos 3 semaines de vacances passées au Brésil et en Uruguay (2 au 23 septembre).
Nous aurons par la suite à la fin septembre notre assemblée de district (et oui alors que la majorité au Canada aura déjà eu leur assemblée spéciale d'un jour). 

Voilà!


P.S. Le service à temps plein est un privilège inestimable. Beaucoup d'efforts et de sacrifices ont été déployés cette année par tous ceux qui ont choisi la plus belle des carrières afin d'arriver à atteindre leurs objectifs en heures.
Félicitations à tous ces merveilleux exemples de foi et de courage. Merci pour cette belle année de service!
Que la prochaine soit encore remplie de bénédictions et de joie en espérant que les ouvriers soient encore plus nombreux dans la moisson la plus importante.

Benoit et Amélie


Yves et Claudette à La Paz (avec la majestueuse Montagne Illimani 6438m en arrière plan)

Village de Tarabuco à environ 1h30 de Sucre




Les fameux pigeons de La Paz.....voraces!


 Après la préparation du super Spaghetti, on aide un peu Ercilia pour son repas!!

L'étude de Benoit, Mijael (complètement à droite) et ses amis

Plat typiquement Bolivien.....malheureusement nous avons oublié le nom de ce plat, désolé!


Au tour de Claudette d'aider Ercilia afin que le riz ne colle pas!!

Je penses bien qu'ils ont aimé :)

Quelques photos chez Cleofe après le mariage légal: Cleofe & Marco



 Après une partie du stress tombé, un peu de rigolade :)

Le lendemain, samedi, quelques photos à la Recoleta.....le soleil était au rendez-vous!